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Le Budo
Le mot budo est composé de deux kanji :

BU
Ce qui signifie : militaire, guerrier

La partie gauche du kanji (SHI, tomeru) signifie à l’origine “le pied”, alors que la partie droite représente une lance ou une hallebarde. Donc… avance à pied avec une hallebarde, ce qui fait référence à un guerrier et par extension à un militaire.
Dans les temps moderne le caractère de gauche, SHI, signifiait “s’arrêter”. Dans ce cas BU est interprété par… “arrêter une lance”, une interprétation militaire impliquait une nature défensive plutôt qu’agressive du terme.

DO
qui signifie : la Voie, la Route

la partie gauche est le mouvement alors que la partie droite du kanji est “la tête” ou “le chef”
Mais est actuellement utilisée phonétiquement pour exprimer “directe”, en suggérant l’idée de chef ou de principal.
Dans ce cas, le kanji signifie alors mouvement principal direct dans le sens “route principale”.
C’est aussi utilisé au sens figuré dans un sens abstrait de voie.

La signification historique était ‘avancer avec une lance de fantassin’ , ou simplement, ‘guerre’. La signification du premier kanji ‘tome’ a été altéré à travers les années, et la signification moderne est ‘arrêter’. Cela a déclenché une réinterprétation du ‘bu’ comme ‘arrêter la lance’, ou ‘arrêter deux lances’. La signification moderne est donc ‘arrêter la violence’, ou ‘prévenir le conflit’. C’est la signification de ‘bu’ comme elle est enseignée au Shorinji Kempo.

‘Do’ signifie ‘la voie pour vivre’, ou ‘le chemin vers le but’. Budo est le chemin de la paix, une voie pour vivre dévouée à prévenir (empêcher) les conflits. Quelqu’un qui suit le budo ne combat pas pour perpétuer des conflits inutiles. La violence devrait être évitée chaque fois que c’est possible. Quand ce n’est pas possible d’éviter la violence, le but devrait être arrêter le conflit et ne pas l’intensifier.

Budo a deux parties : bu no tai, qui signifie le corps de ‘Bu’, et bu no yo, l’application ou le but de ‘Bu’. Bu no tai est la signification physique de pratiquer le Budo, les techniques utilisées en Shorinji Kenpô, Karate, jûjutsu, … En apprenant ces techniques on peut ainsi s’aider à se protéger, et la communauté dans laquelle nous vivons.

Maître Hiroo MOCHIZUKI, descendant direct de grands pratiquants d'Arts Martiaux , dont son père, Munori Mochizuki est le fondateur du YOSEIKAN BUDO.
Le Budo ne veut pas dire qu’il faut toujours éviter la violence comme il s’agit d’un système pratique, basé sur l’amélioration de la société. Quand votre vie est en danger, peut-être que seule la force physique pourra vous protéger ou ceux qui sont dépendant de vous, et rester passif pourra rendre la situation bien pire. Quelqu’un qui suit le chemin de la violence ne sera pas stoppé par la voie pacifique, et ils seront encouragés à continuer leur chemin à cause du manque d’opposition. Peut-être que s’ils sont stoppés, ils n’auront pas recours à la violence aussi rapidement dans le futur.

L’essence du budo est de chercher à prévenir la violence et le conflit, de combattre seulement quand il n’y a aucune autre alternative. Dans ce cas, le budo cultive la paix et la coopération. En contrant toujours la violence avec la violence on encourage encore plus de personnes de suivre ce chemin (de violence) et ainsi on fait la promotion des valeurs de la force physique, à tel point que dans ces situations ceux qui s’entrainent sur la voie de la violence et de la force vont prospérer.

Dans beaucoup de systèmes d’arts martiaux, le budo a dégénéré en ‘arts de combat’, où l’importance de la self défense n’est pas correctement accentuée. ‘Le chemin du Guerrier’ est une interprétation qui est souvent utilisée et abusée. Cela encourage les rivalités, les tournois et les conflits – tournois n’encouragent pas la coopération pacifique, car le but est : gagner. Les budos traditionnels comme le Shorinji Kempo sont en phases avec la philosophie du budo parce qu’il souligne la pratique à deux, en binôme (kumite shutai) ce qui encourage la coopération mutuelle. Chacun peut apprendre de l’autre, de ses forces et ses faiblesses, et aussi peuvent prendre l’habitude de se défendre contre beaucoup de personnes différentes.
Source :
http://www.shinryu.fr
Commentaires (5)
andré
Bonjour, j'apprécie vos articles, cependant je souhaiterais apporter une précision sur le pratiquant de la photo de cet article "le budo".
Il s'agit de Maître Hiroo MOCHIZUKI, descendant direct de grands pratiquants d'Arts Martiaux , dont son père, Munori Mochizuki et est le fondateur du YOSEIKAN BUDO.
Il est encore l'un des plus grands experts d'Arts Martiaux Japonais.
Merci d'afficher mes observations.
André B.
2014-02-27
Lanlong
Bien volontiers, nous avons légendé la photo de Maître Hiroo MOCHIZUKI dont effectivement le père était un grand pratiquant, il a étudié avec Jigoro Kano, Morihei Ueshiba et Gichin Funakoshi entre autres.

2014-04-11
Victor Caron
Je viens de découvrir vos articles sur l'art du sabre Japonais et toute sa conotation spirituelle et je dois dire que se sont ce genre de pratiques et de réflexions qui permettent de rationaliser et d'avancer dans sa Vie. Je ne suis qu'un jeune profane mais j'aimerais réellement apprendre de cet art de vivre qui prône l'acceptation , le pacifisme et la Paix.Dans un monde comme le notre ,où vis l'Homme empli de haine envers sa propore espèce et où être différent est mauvais , je pense que nous ferions tous bien de suivre la voie du Budo. Et franchement merci ;)
2015-04-24
Bateau
Bonjour,
Merci pour votre article. Par contre, deux petites précisions :
Le père de Hiroo Mochizuki s'appelait Minoru Mochizuki. Ce dernier a fondé le dojo Yoseikan en 1931 à Shizuoka, dans sa propre maison.
Hiroo Mochizuki est, quant à lui, le fondateur du Yoseikan Budo, art martial qu'il a fondé officiellement en 1975.
Merci ! :)
2019-04-01
denis
il est bien de rappelé la vois du budo ce que doit connaitre tous pratiquant d'art japonais pour ma part elle est acquises !
2020-06-22
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